- proprio
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• 1878; de propriétaire♦ Fam. Propriétaire d'un immeuble loué, par rapport au locataire. C'est sa proprio. Les proprios habitent au-dessus. « l'argent manquait pour [...] le pain et le proprio » (Aymé).⇒PROPRIO, -OTE, subst.Pop. Propriétaire d'un immeuble loué. Voici que nous n'avons plus d'eau. La propriote répond à une femme de ménage, messagère de nos plaintes, par un mensonge et une insolence (BLOY, Journal, 1904, p.214). Mais nous devions bien davantage! trois quittances au proprio!... et puis le gaz depuis deux mois (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.474).Rem. Au fém., on peut aussi rencontrer la forme proprio.REM. Probloque, subst., arg., synon. Son probloque l'a j'té et on vient de l'ceinturer pour vagabondage (BRUANT 1901, p.302). Philosophe? Tu me fais rigoler avec ta philosophie; je voudrais bien te voir à ma place, enfilée de tous les côtés, chez le bistro et chez le probloque (COURTELINE, Linotte, Morte saison, 1927, p.202).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Plur. des proprios, -otes. Étymol. et Hist. 1879 (Le Sans-Culotte cité ds RIGAUD, Dict. arg. mod.). Abrév. pop. de propriétaire. Fréq. abs. littér.:23.
proprio [pʀɔpʀijo] n. m.ÉTYM. 1878; de propriétaire, et suff. pop. -o.❖♦ Fam. Propriétaire d'immeuble, pour son locataire. ⇒ Probloque. || Le proprio les a mis à la porte. || C'est son proprio, sa proprio. || Il déteste ses proprios.1 Elles devaient se faire belles, et le soir vers neuf heures sortir et ramener des hommes avec elles dans la maison de leur digne « proprio ».Goron, l'Amour à Paris, t. III, p. 1580 (v. 1900).2 Bien souvent, l'argent manquait à la fois pour la pharmacie, le pain et le proprio.M. Aymé, le Passe-muraille, p. 55.3 Il n'oserait pas se montrer. Il envoie son gérant, la vache. On dit pourtant dans le quartier qu'il est bien aimable le proprio quand on le rencontre. Ça n'engage à rien.Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 219.
Encyclopédie Universelle. 2012.